Société

La gestion sonore des salles de spectacle

Édition 2024 – En collaboration avec les SMAQ

Cette édition a coïncidé avec les premières auditions publiques sur la vie nocturne à Montréal (11-14 mars 2024). Le bruit a été identifié comme un enjeu majeur dans la nouvelle politique et un projet pilote dédié aux salles de spectacle a été annoncé par la Ville pour le printemps/été 2024.

Le but de cet évènement a été de réunir les salles de spectacle (gérants, équipes techniques) pour discuter de la gestion sonore, des nuisances et des plaintes de bruit, en prévision de ces auditions.

Cette rencontre a pour objectifs:

  • De permettre aux salles de partager des informations et de discuter de solutions, en mettant l’accent sur la praticabilité dans le contexte montréalais.
  • D’aligner les discussions avec les préoccupations soulevées lors des audiences publiques pour une contribution significative aux débats en cours.
  • De créer un dialogue constructif, d’identifier des solutions pragmatiques et d’ influencer positivement les politiques de gestion sonore à Montréal. Un contenu sera rédigé/édité, capturant les faits marquants de l’événement.

Thématiques qui ont été abordées :

  1. Limitations techniques et budgétaires : explorer les défis concrets auxquels les salles font face.
  2. Face à l’absence d’expertise et au manque de connaissances : identifier les besoins de formation et de support.
  3. Quelle médiation et communication envisager avec les voisins : partager des stratégies réussies.
  4. Retours d’expérience avec la Ville, la Police et les Voisins : tirer des leçons des interactions passées.

Introduction par Romain Dumoulin : Acousticien (ancien technicien en contrôle du bruit de la Ville de Montréal) présentant sommairement le contexte Montréalais: enjeux réglementaires, bonnes pratiques et cas d’études. 
Discussion/Table Ronde : Panel et interaction ouverts avec les représentants des salles de spectacle des SMAQ, avec Malick Touré(Ausgang Plaza), Sébastien Madani (L’Escogriffe), Rosalie Beauchamp (Le Monastère), Xavier Auclaire (Le Ministère et Le Club Soda), Sara Castonguay (Le Lion d’Or), Josh Gendron (La Cale), et Mauro Pezzente (La Casa Del Popolo).
Modérateur Jon Weisz

Everyone’s upstairs neighbours: current studies on the perceived annoyance due to impact sounds

Édition 2023 – En collaboration avec le CIRMMT et l’Association d’Acoustique Canadienne

« Le Conseil national de recherches du Canada a lancé un projet de recherche à long terme afin d’éclairer l’ajout éventuel d’une exigence relative aux bruits d’impact dans les prochaines éditions du Code national du bâtiment du Canada (CNB). Cette présentation donne un aperçu des différentes activités de ce projet. Les résultats préliminaires sont présentés et discutés en ce qui concerne les implications potentielles pour le développement d’une exigence du code du bâtiment. »

Conférencier: Dr Markus Müller-Trapet, Conseil national de recherches du Canada.

Normes ASTM en acoustique du bâtiment pour la prochaine décennie

Édition 2022 – En collaboration avec l’Association d’Acoustique Canadienne

Présentation et panel de discussion en collaboration avec la section montréalaise de l’association canadienne d’acoustique.
Cet événement de 2 heures s’adresse principalement à toute personne utilisant ou faisant référence aux normes « ASTM Building Acoustics ». Les aspects des normes ASTM Building actuelles, y compris les mises à jour récentes, leurs forces et faiblesses seront explorés.
Pendant la première heure, Dr Roderick Mackenzie, directeur adjoint du conseil à Soft dB et président du sous-comité ASTM E33.02 Speech Privacy, présentera un aperçu du processus de création des normes ASTM et un résumé des normes ASTM les plus couramment utilisées dans l’acoustique du bâtiment incluant une présentation plus en détail des deux ajouts les plus récents à l’ASTM; E3207-21 et E3222-20a sur l’évaluation de bruit d’impact basse et haute fréquence, y compris leur justification, leur utilisation et leurs limites.

Après la présentation, une table ronde d’une heure sera animée par Jean-François Latour, (chargé de projet à Mecart et responsable de l’acoustique architecturale au comité éditorial du journal de l’association canadienne d’acoustique). Elle se concentrera sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans les normes, les cas où les normes ne reflètent pas la réponse subjective, et des suggestions pour de nouvelles normes telles que l’évaluation du bruit de la musique. L’objectif sera de rapporter ces commentaires aux sous-comités de l’ASTM pour résoudre les problèmes et aider à réviser ou à développer la prochaine génération de ces normes.
R.D

Pas de vidéo.

LA GESTION DU SON DANS LES ESPACES PUBLICS

Édition 2021

Nous entendons par « espaces publics » les espaces physiques urbains, c’est-à-dire les espaces de la ville dont l’accès est permis à tous, qu’ils soient ouverts ou fermés.

Dans l’aménagement urbain des espaces publics, nombre d’efforts sont fournis et accomplis. La publication récemment réalisée par le Centre d’écologie urbaine en est une belle illustration[1]. Les chercheurs et praticiens Jan Gehl et Birgitte Svarre nous disent qu’il faut envisager la vie dans l’espace public dans le sens le plus large possible, en y incluant toutes les activités qui se déroulent de façon à comprendre tout ce qui se passe dehors et qui se prête à l’observation. Mesdames Hidalgo et Plante[2] ajoutent « chacune à la tête de nos administrations, nous avons la responsabilité d’adapter nos villes aux demandes de celles et ceux qui les habitent, tout en construisant la relation qui unit [ et réunit ] la ville et l’individu. Cela […] nécessite les bons outils et la bonne approche afin d’inclure les besoins de nos citoyens dans le processus de planification tant à petite échelle […] qu’à grande échelle ».

Cependant dans l’aménagement des espaces publics la dimension sonore n’est pas nécessairement prise en compte. Or nous baignons continuellement dans le son qu’il soit subi, apprécié, nécessaire, accepté ou non, et nous ne sommes pas sans savoir quelles sont les conséquences directes ou indirectes  de l’exposition au bruit sur la santé. La pollution sonore et sa gestion restent un problème épineux, car mesurer, constater, chiffrer, démontrer est nécessaire, mais aménager des zones sonores appropriées aux activités des usagers et à leur ressenti qui lui est subjectif, reste complexe. Outre les signaux physiques et les temporalités spatiales, il faut tenir compte d’une approche à la fois perceptive (« chaque perception contient une dimension personnelle et partagée[3] »), représentative (qui est à la fois individuelle, contextuelle et sociétale), imagée, mais également des interactions sociales, une posture qui place l’usager et son expérience au cœur du projet (Marry, 2013).

À travers cette table ronde, nos invité.e.s nous feront par de leur expertise en matière de gestion du son dans les espaces publics que ce soit par la conception de zone sonores afin de prévenir la gestion du bruit, ou par la réappropriation d’environnements sonores afin de mieux les comprendre.

[1]Les études de la vie dans les espaces publics au Canada. Récolter des données pour bâtir des villes à échelle humaine, c’est la première étude approfondie sur le sujet au Canada.

[2] Madame Hidalgo est actuellement maire de la ville de Paris (France) et Madame Plante de la ville de Montréal (Québec, Canada)

[3] Marry, S. (2013). L’espace sonore en milieu urbain. Rennes : Presses Universitaires de Rennes.p.15.

Invité.e.s:

  • Catherine Guastavino, professeure à l’Université McGill, membre du Centre interdisciplinaire de recherche en musique, médias et technologie (CIRMMT), elle dirige le partenariat de recherche Ville Sonore.
  • Magali Babin, artiste sonore, interdisciplinaire. Elle poursuit actuellement ses recherches dans le cadre d’un doctorat en Études et pratiques des arts à l’UQAM.
  • Etienne Legast, Compositeur de musique électroacoustique, coordonnateur et concepteur général d’Audiotopie.
  • Chantal Dumas, artiste sonore, compositrice, field recording.
  • Romain Dumoulin, consultant senior en acoustique chez Soft dB
  • Emmanuelle Lizère, modératrice

Pour en savoir davantage sur les invité.e.s

Les enjeux du sonore dans le système éducatif

Édition 2020

Le son et l’écoute sont-ils suffisamment pris en compte dans l’éducation? Quelles perspectives souhaitons-nous offrir aux jeunes générations en matière d’éducation relative à l’environnement sonore ? Des alertes sont données, des enquêtes sont effectuées, des outils sont proposés, toutefois, aucune prescription officielle ne relie ces éléments et ne balise, pour le milieu scolaire, une démarche éducative qui favoriserait une meilleure prise de conscience de l’environnement sonore tout au long de la scolarité de l’élève.

Quels impacts le son a-t-il sur l’enfant ? Comment les acteurs liés aux constructions d’établissements scolaires prennent-ils en considération cette dimension ? Comment peut-on accompagner les enfants dans cette prise de conscience nécessaire ? Qu’entend-on par pollution sonore, comment la situer par rapport à la psychologie sonore de chacun ? Peut-on jouir du son, utiliser sa richesse et se protéger de ses excès ? L’éducation musicale peut-elle tenir un rôle déterminant dans l’appréhension et la compréhension du sonore ?

En donnant l’opportunité aux enfants d’apprivoiser le processus de cette soumission consentie par ignorance, nous contribuons à former les acteurs d’une nouvelle société fondée sur l’écoute et le partage dans le respect des différences de chacun. 

Les invité.e.s

  • Vincent Bouchard-Valentine, professeur de musique à l’UQAM.
  • Ingrid Verduyckt, professeure adjointe à l’École d’orthophonie et d’audiologie.
  • Romain Dumoulin, acousticien au CIRMMT de Mc Gill.
  • Valerie Restrepo, directrice de l’école du Collège International Marie de France
  • Pascale Goday, enseignante en éducation musicale et chant chorale et doctorante à l’UQAM
  • Emmanuelle Lizère, directrice artistique du Vivier et modératrice durant la table ronde